Un ancien élève de l’IPESAA sort son premier kamishibai

2019 10 15 15 29 55 Thibaut Kraeber

Thibaut KRAEBER nous présente « L’Ascension de Wacahn », édité chez Sieteleguas

Édité par Sieteleguas, L’Ascension de Wacahn raconte le parcours d’un jeune garçon à la recherche de son animal totem. Sur fond de mythes et légendes amérindiennes, cette aventure fantastique est une véritable leçon de vie.

Distribué au prix de 19€95 sur le site de l’éditeur espagnol Sieteleguas, le kamishibai créé par Thibaut KRAEBER nous transporte dans un autre monde. On y suit les péripéties de Wacahn, un adolescent qui entreprend le rite de Montezuma, un passage obligé pour prétendre à l’âge adulte. En se mettant en danger, ce jeune héros va éprouver son courage et sa force, pour cultiver sa sagesse. En s’appuyant sur ses recherches de la culture sud amérindienne, l’artiste nous livre là un conte aux illustrations léchées et colorées, qui feront écho à nos propres expériences personnelles.

Kamishibai Lascension De Wacahn

Le kamishibai, une façon originale de raconter une histoire

Le kamishibai signifie littéralement « théâtre de papier ». Cette façon de raconter une histoire tire son origine des temples bouddhistes japonais du 12ème siècle. Elle a traversé les époques jusqu’aux années 1900, au cours desquelles des conteurs voyageaient de ville en ville avec leur « butaï » (théâtre en bois) sous le bras. Avec ce petit théâtre de bois, ces derniers émerveillaient les enfants avec des contes traditionnels. Cette technique narrative a refait surface récemment, et c’est une opportunité supplémentaire pour les artistes de s’exprimer.

Un artiste entreprenant

Diplômé de la formation Illustration/Graphisme de l’IPESAA, Thibaut KRAEBER a fait du chemin depuis qu’il a quitté l’école. L’Ascension de Wacahn est jusqu’à aujourd’hui son plus gros projet, mais le jeune artiste indépendant est très actif dans son domaine. Il a notamment monté une association d’artiste appelée KALAM, dédiée à faire connaitre les jeunes artistes de la région.

Photo De Thibaut Kraeber Avbec FondTon parcours ?
“Après avoir pris des cours du soir aux Beaux-Arts de Toulouse, j’ai suivi une Prépa Design. C’est après cette formation que je suis arrivé à Montpellier pour intégrer la section Illustration/Graphisme de l’IPESAA, dont je suis sorti diplômé en tant que second de promotion en 2017.

 

Depuis, je travaille comme illustrateur et graphiste à mon compte sous le pseudonyme de KRAEBER, tout simplement. Avec Ti’Lab, un ami artiste et un ancien étudiant de l’IPESAA lui aussi, nous avons organisé plusieurs expositions sur Montpellier et avons créé un petit collectif artistique du nom de KALAM. Ce dernier vise à réunir un maximum d’artistes pour pouvoir les exposer lors d’événements, les mettre en avant sur la scène montpelliéraine, et installer un atelier (voir l’article du Nouveau Montpellier).”

Peux-tu nous dire rapidement ce que l’école IPESAA t’a apporté ?
“L’IPESAA m’a beaucoup appris sur la façon de porter le regard sur mes dessins. Grâce aux conseils des professeurs, j’ai appris à réaliser des images qui répondent à une demande précise, tout en gardant (plus ou moins) un style graphique qui m’est propre. De plus, la dynamique de travail et les échanges avec les différents professeurs sont un excellent exercice qui m’a beaucoup servi dans la vie active (suivi de projet, relation clients, capacité à me remettre en question, etc.).”

 

Est-ce la première œuvre que tu commercialises ?
“Avant de faire éditer L’Ascension de Wacahn, j’avais déjà vendu plusieurs visuels (logos, dessins, identités graphiques, etc.). Mais ce kamishibai, c’est mon plus gros projet commercialisé, ainsi que le plus personnel (n’ayant eu quasiment aucune contrainte pour sa réalisation).”

 

Comment as-tu réussi à te faire éditer ?
“Cela a été très simple, je suis allé sur le net et j’ai dressé un inventaire des maisons d’édition spécialisées dans ce type de produit, puis j’ai envoyé mon projet à celles qui m’intéressaient le plus. La première n’a tout simplement pas accepté, pour des problèmes de ligne éditoriale, mais la seconde (Sieteleguas) a tout de suite été enthousiaste. Il a tout de même fallu effectuer quelques modifications de textes et de dessins, et réaliser quelques images supplémentaires. Les éditeurs se sont occupé de faire la bande musicale de l’histoire, puis de la traduire en différentes langues.”

 

Quelles sont tes inspirations pour ce projet ?
“Je me suis beaucoup intéressé à toutes les cultures amérindiennes (Amérique latine, Amérique centrale, nord et grand nord), notamment aux tribus d’Amazonie, des peuples aztèques et des indiens des plaines. Je me suis appuyé sur leurs croyances, légendes et mythes pour imaginer le scénario. Tous les noms propres qui sont dans l’œuvre sont de véritables mots Nahuatl (un groupe de langue amérindienne parlé en Amérique centrale et en Amérique du nord, comme les aztèques). Je me suis inspiré aussi de bandes dessinées et de dessins animés qui existaient déjà sur le sujet.”

 

Y’a-t-il un message derrière cette réalisation ?
“Oui, en plus de vouloir intéresser les enfants aux cultures des peuples amérindiens, à leur histoire et à leur mythologie, j’ai voulu mettre en exergue le combat que l’ont fait avec soi-même tout au long de notre vie pour mener à bien nos rêves. Il s’agit de la quête d’un petit garçon qui part à la recherche de son totem pour devenir un homme accompli. Au cours de l’histoire, le héros doit affronter ses peurs et continuer sa quête jusqu’au bout pour enfin trouver son totem.”

 

Quel est ton prochain projet ?
“En ce moment, je travaille avec une maison d’édition sur une bande dessinée interactive pour enfant, mais le public visé est plus jeune que pour L’Ascension de Wacahn. C’est une sorte de « livre dont vous êtes le héros », mais pour les tous petits. L’histoire se déroule en Afrique, il s’agit d’un enfant qui entame un voyage à la recherche des esprits pour ainsi ramener de l’eau à son village.”

 

As-tu un conseil à donner à nos étudiants ?
“Je dirais qu’il est important de produire et surtout de partager ses productions, que ce soit lors d’expositions ou sur les réseaux sociaux. Aller voir des expositions pour rencontrer du monde, se faire un réseau, mais aussi pour savoir comment cela fonctionne pour les autres artistes. Ne pas hésiter à se rendre en festival (de littérature, de jeux de société et même de cinéma d’animation) et de démarcher un maximum, cela est toujours enrichissant et peut créer des opportunités.

Nous avons tous un chemin différent, mais il est beaucoup plus facile d’avancer lorsque l’on sait exactement où l’on souhaite aller, ce qui peut être difficile, surtout dans notre métier.

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